Chaque semaine, une image parmi les 55 000 prises par Olivier Prévôt a été publiée sur ce site afin d'illustrer la diversité de ses intérêts, des personnes qu'il a rencontrées et des lieux qu'il a parcourus.

Le recul du désert - le 6 février 2011, Koweït

Fin janvier 2011, Olivier partit pour un long voyage, d'abord au Koweït puis au Bangladesh. Au Koweït, il s'attacha particulièrement à cette frontière entre la ville et le désert, thème propre à ce pays.

Ce 6 février, dès le matin, il s'engagea dans les chantiers de la ville ce qui le conduisit à la limite de l'urbanisation. Il prit des photographies des immeubles, pionniers dans le sable, et termina par une vue d'ensemble.

Une masse de petits immeubles à gauche et au quart inférieur de l'image forme une ligne se prolongeant par quelques buissons. Les constructions paraissent neuves, au moins à cette distance. Tout le premier plan est du sable, marqué par des traces de véhicules, souillé par quelques détritus - un pneu est abandonné un peu sur la droite -. À gauche un tas d'ordures a dû brûler. Le ciel, qui occupe les trois quarts supérieurs de la photographie, troublé par aucun nuage, est d'un bleu profond s'éclaircissant à l'horizon.

C'est un paysage assez classique d'Olivier par sa composition : une part prédominante du ciel, un premier plan semblant insignifiant, un décentrement marqué - toute l'image est tirée vers la gauche par l'habitat probablement récent -. On y trouve plusieurs thèmes chers à Olivier, en particulier celui de la nature abîmée par l'homme : ici ce sont les détritus, les marques sur le sable... J'ai intitulé cette image « Le recul du désert », par contradiction avec cette antienne de la progression des sables (j'avais été fasciné par la barrière verte en Algérie il y a quarante cinq ans, avec ses centaines de kilomètres d'arbres pour stopper le Sahara). Ici c'est la ville qui grignote le sable, dans une extension qui semble effrénée et qui répand à ses abords tous ses déchets. Par ailleurs, Olivier a toujours cherché à représenter les marges, les frontières, entre le plein et le vide, le domaine de l'Homme et la nature, le noir et les points de lumière, le propre et le sale. Enfin, comme fréquemment dans l'œuvre d'Olivier, plane l'incertitude sous la précision photographique (tous les détails sont nets) : où cela se trouve-t-il ? Ce pourrait être en Afrique du nord, dans n'importe quel pays d'Asie pourvu de zones désertiques, et peut-être d'Amérique. Les gratte-ciels orgueilleux de Koweït ne sont pas visibles.

C'est la seule prise de cet endroit de la ville, et qui ne se rattache pas bien aux précédentes vues de la journée.

Aucune photographie de ce séjour n'a été notée par Olivier. Le choix est donc tout à fait personnel.

Trois images de ce jour ont déjà été publiées : une maison le 22 avril 2024, un portrait de mécanicien le 29 avril 2024 et un chantier le 6 mai 2024.

Un catalogue sur la ville de Koweït pourrait présenter cette photographie, peut-être un autre sur le désert

Image du 9 juin 2025 - semaine 24 de 2025.

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